01 12, 1998

Edito

Par |2023-11-24T16:18:34+01:00mardi 1 décembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : |

Depuis quelques mois, le silence est retombé sur les problèmes rencontrés par les personnes atteintes du sida. Silence, d'abord, sur les nouveaux visages de l'épidémie : sur le nombre de malades en situation d'impasse thérapeutique, sur les effets secondaires parfois dramatiques des traitements, sur la co-infection par les virus du sida et de l'hépatite C, qui devrait pourtant provoquer une nouvelle mobilisation générale. Retour au silence.

07 11, 1998

les minima sociaux même en prison

Par |2023-11-24T16:18:35+01:00samedi 7 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , |

Tout le monde le sait : ce sont surtout les pauvres que l'on met en prison. Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que l'univers carcéral accentue la précarité de ses " hôtes ", et produit son indigence propre. Aujourd'hui, faute de revenus, 60% des détenus vivent en France en dessous du seuil de pauvreté carcéral ; ceux qui travaillent ne perçoivent qu'un salaire dérisoire ; la plupart sont contraints à l'inactivité ; beaucoup sont exclus des prestations sociales courantes et tributaires d'aides extérieures extrêmement inégales. Cette précarité propre aux prisons achève de rendre la vie carcérale dégradante, injuste et dangereuse : elle menace la santé et l'intégrité physique des détenus ; elle fragilise leur famille et leurs proches ; elle crée et renforce des injustices judiciaires et sociales.

01 11, 1998

Cancer du col de l’utérus

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

Les séropositives se trouvent sans cesse confrontées au manque d'information sur leurs maladies. C'est pourquoi, nous avons décidé de traduire les 'fact sheets' produites par le Gay Men Health Crisis (NY). Au nombre de seize, elles traitent différents sujets : inhibiteurs de protéase, maladies et bouleversements récurrents chez les femmes séropositives (herpès, cancer du col de l'utérus, CMV, hépatite A, lymphome, tuberculose, toxoplasmose, etc.). Ces fiches d'information seront publiées au fur et à mesure dans les numéros d'Action et sont disponibles au local d'Act Up-Paris. Voici la première parution.

01 11, 1998

Feed-back OUGANDA

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

L'Ouganda, l'un des quatre pays dans lesquels l'ONUSIDA met en place ses programmes pilotes d'accès aux traitements. Une prévalence qui avoisine maintenant les 10%. Au total près de 1 million de personnes atteintes et déjà plus de 2 millions de morts. Que signifie l'arrivée d'une initiative de ce type dans ce pays ? Quelles conséquences cela peut avoir ; conséquences positives qu'il faut amplifier, conséquences négatives qu'ils faut identifier et dénoncer. Nous nous y sommes rendus pour être à même de le comprendre.

01 11, 1998

Plaisir des drogues

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , |

Alors que Lionel Jospin s'était engagé à ouvrir un débat public sur la politique des drogues, la MILDT (Mission interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie) organise clandestinement en décembre 1997, un séminaire interministériel sur le plaisir des drogues. Une réunion tenue dans le secret et l'embarras, à l'ombre des institutions, loin de la réalité des usagers de drogues, laissés à l'écart comme il se doit en ces occasions exceptionnelles. On peut se demander quand ce type de réflexions, principale clef du débat, sera intégré officiellement et concrètement dans l'approche de la "toxicomanie", ouvrant alors sur l'indispensable évolution législative de la politique des drogues.

01 11, 1998

Schering Plough profite à mort

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , |

Depuis 1996, Schering Plough prospère en France grâce au marché que lui offre la prohibition des drogues : 150 000 à 200 000 usagers de drogues par voie intraveineuse constituent le réservoir d'utilisateurs potentiels de ses produits. 30% d'entre eux ont été contaminés par le VIH, et 70% par le virus de l'hépatite C, à la faveur de la précarité imposée par la clandestinité. Près de 60 000 d'autre part sont sous traitement de substitution, très souvent contraints de recourir à ces programmes pour échapper à l'insécurité d'un marché clandestin et aux prix exorbitants des produits qui y circulent. Véritable manne que ce marché captif pour un laboratoire qui développe sa stratégie commerciale dans le cynisme et le plus pur mépris de la santé de ses clients.

01 11, 1998

VIH + VHC cohabitation délicate

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , |

L'infection par le virus de l'hépatite C touche de 10 à 20% des malades contaminés par le sida. Ce taux élevé s'explique par la similitude des modes de transmission : transfusions (avant 1991), actes invasifs chirurgicaux, toxicomanie par voie intraveineuse. La transmission par voie sexuelle reste, elle, modérée pour le seul VHC, même si une vigilance extrême doit demeurer en cas de lésions utérines, de pénétrations anales, et durant les menstruations. Avant l'avènement des trithérapies, le problème de la co-infection restait dans l'ombre, la fulgurance et la mortalité du sida laissant inexistante la prise en compte des problèmes hépatiques. Depuis la baisse de mortalité due au VIH, les problèmes liés à l'hépatite C chez les séropositifs VIH émergent. Les spécificités de l'infection VHC chez ces patients restent encore peu connues, mais il semblerait que le VHC puisse se montrer plus agressif en cas de co-infection.

01 11, 1998

Le goût de la parole

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , |

Lors de la Réunion Publique d'Information sur la douleur organisée le 15 octobre, Annette Blond, représentante de Bernard Kouchner pour son Plan de lutte contre la douleur et responsable de ce dossier à la DGS, est venue répondre aux questions de la salle. Elle reconnaît qu'à ce jour aucun financement spécifique n'a été prévu, notamment pour permettre la formation médicale, élément central de ce plan. Attristée par les témoignages entendus, elle n'a cependant pas voulu se laisser abattre et a estimé que c'était déjà un grand progrès que de pouvoir parler aujourd'hui de la douleur. Bref, à aucun moment, elle n'a pu donner l'assurance d'une volonté réelle du Secrétariat d'Etat à la Santé de faire appliquer ce plan existait ; ni d'une concrétisation prochaine des généreuses promesses avancées par Bernard Kouchner en décembre 1997.

01 11, 1998

Retour du Burkina

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

Burkina Faso : " pays des hommes intègres ". 10 millions d'habitants, plus d'un demi-million de séropos (8%) et une épidémie qui explose : la guerre. Mais une guerre propre, qui ne fait pas de bruit. Les séropos ne disent rien : les séropos n'existent pas. Les résultats des tests sont des secrets bien gardés qui circulent sous les blouses blanches des internes. Au service de gastro-entérologie de l'hôpital de Ouagadougou, on a testé tous les malades, à leur insu, pour voir. Sur 96 tests réalisés, 87 positifs, et aucune annonce. Qu'est-ce qu'on fait ? Rien.

01 11, 1998

L’infection cotée cher

Par |2023-11-24T16:18:36+01:00dimanche 1 novembre 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

Les intérêts financiers des laboratoires s'imposent trop souvent au détriment de la santé des séropos. Les essais menés par les laboratoires Merck, Glaxo Wellcome et Dupont-Pharma l'ont prouvé récemment. Ces trois laboratoires n'ont pas hésité à utiliser dans leur stratégie commerciale tous les moyens dont ils disposent pour présenter leurs nouvelles molécules sous un jour favorable et assurer la vente de leurs produits. Le contrôle exercé sur les essais cliniques en est un : il permet aux laboratoires de dissimuler des informations, de retarder la communication sur les inconvénients que présentent leurs produits et de sélectionner les malades lors du recrutement des essais sur la base de critères d'inclusion suffisamment restrictifs pour écarter les séropos pré-traités.