La commission prévention jeune se présente et explique les enjeux :

Il s’agit de traiter des questions des jeunes, qu’ils soient au collège/lycée, étudiantEs, ou en dehors de toute formation.

Le contraste entre les ambitions des objectifs de sensibilisation inscrits dans la réglementation et leur concrétisation dans les établissements apparait important : le respect d’au moins 3 séances d’éducation à la sexualité de 2 heures par an dans le premier et le second degré, inscrit dans la loi, est urgent à tenir face à la croissance des IST chez les jeunes (près de 40 % des IST sont diagnostiquées chez les jeunes) et des infections au VIH chez les jeunes gays (le nombre de contaminations des jeunes gays a tripé en l’espace de 10 ans). Les jeunes gays se contaminent actuellement en masse, croyant qu’il n’y a plus de problème, ou voulant ne pas voir le problème, ayant déjà à gérer l’homophobie, la biphobie, la transphobie.

L’éducation à la sexualité ne tient pas assez compte de la diversité des jeunes et de leurs sexualités, il doit également être accordé une place à la sensibilisation à l’homophobie et la transphobie et à leur impact sur la vie des personnes discriminées, sur leurs santés et leurs éventuelles prises de risque.

L’accès au préservatif par distributeurs dans les lycées soulève la question de leur lieu d’implantation pour un accès confidentiel et de leur caractère opérationnel, lorsque par chance ils existent.
De plus, l’obligation faite aux mineurs qui désirent bénéficier d’une pratique confidentielle de tests de dépistage d’être accompagnés d’un adulte de référence doit être levée.

La suppression du régime de la Sécurité sociale étudiante de la rentrée 2018 nous pousse à demander qui fera le travail, certes insuffisant, de prévention auprès des étudiantEs qui était fait et le remboursement non connu, spécifique aux étudiantEs, des capotes. L’ouverture à la course aux complémentaires privées nous laisse un goût amer, duquel naît nos revendications.