L’épidémie de VIH continue de tuer dans le monde 1 million de personnes par an.

L’accès aux traitements n’est toujours pas universel (6 séropos sur 10).
Dans le monde en 2016, il y a eu 1,8 millions de contaminations. Les nouvelles contaminations ont progressé dans certaines régions du globe : + 57 % entre 2010 et 2015 en Europe de l’Est et en Asie centrale ; + 9 % par an dans la même période dans les Caraïbes, + 4 % par an dans la même période au Moyen-Orient.
Plus d’1 personne vivant avec le VIH sur 2 est une femme, plus de 6 personnes nouvellement infectées sur 10 sont des femmes.

La solidarité internationale (Fonds mondial, UNITAID)

butte sur les réticences des laboratoires à fournir des traitements aux pays ayant le moins de moyens. Elle est aussi menacée par les politiques menées par certainEs des plus gros contributeurs, qu’il s’agisse de Trump ou de la France qui refuse de jouer le jeu et d’augmenter sa contribution.
Pour 2016-2019, le Fonds mondial peine à lever au total 13 milliards d’euros. Dans le même temps, l’ONUSIDA chiffre d’ici 2020 à 26 milliards le montant des fonds à injecter pour lutter contre l’épidémie.

L’industrie pharmaceutique est trop favorisée

, elle presse jusqu’aux dernières gouttes les mannes financières d’un système de brevets et de rachats d’innovations, issues de la recherche publique ou privée, garantissant des marges financières astronomiques, au détriment de l’accès aux traitements de près de 40 % des séropositifVEs du globe.
Les États se rendent complices de l’industrie pharmaceutique en n’agissant pas sur les prix des médicaments, notamment par leur non recours aux licences d’office, et en laissant l’industrie pharmaceutique attaquer d’autres Etats qui agissent pour un meilleur accès aux traitements.

Les violences LGBTIphobes dans le monde

, également élevées, cautionnées ou institutionnalisées par les gouvernements et parfois leurs populations. Russie, Serbie, Turquie, Tunisie, Maroc, Afrique subsaharienne (par exemple en Ouganda), Amérique Latine (par exemple au Brésil), Inde, Indonésie : les exemples d’agressions, d’arrestations, de tortures, de meurtres, s’accumulent, et notre inquiétude est immense !
Dernièrement, c’est de Tchétchénie que sont venus des témoignages d’arrestations et de violences : au moins une centaine de personnes auraient été arrêtées suite à des opérations de large ampleur, exploitant en particulier les réseaux sociaux, elles auraient été placées en détention dans les geôles du régime, dont la forme pourrait s’apparenter à celle de camps, et torturées, au point que plusieurs personnes auraient perdu la vie.
Un bilan qui pèse également lourd en matière de santé, puisque l’augmentation des contaminations, notamment par le VIH et aux hépatites, se poursuit. Chaque violence et discrimination LGBTIphobe pèse sur notre santé, mentale et physique, dépression, suicides, conduites à risque, éloignement du système de santé, exposition et contaminations aux VIH et aux hépatites, nous éloigne de l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement. La sérophobie et les LGBTIphobies s’entretiennent par ailleurs mutuellement.