Vaccins : un bénéfice pour touTEs, séroneg comme séropo. Hépatite B (VHB ou HBV), hépatite A (VHA ou HAV), méningocoque, papillomavirus humain (VPH ou HPV en anglais).

Il ne faut pas voir la vaccination comme une option qu’on peut choisir ou ne pas choisir. Sauf contre-indication médicale, il n’y a pas de mauvais côtés à se faire vacciner, contrairement à ce que pensent certains parents en invoquant des hypothétiques maladies que leur enfant pourrait développer. Ces croyances n’ont jamais été prouvées et relèvent des peurs d’un monde qui se veut tout beau, tout bio. Prendre soin de sa santé c’est se faire vacciner, sans attendre, sans se dire qu’on le fera une prochaine fois.

Vaccination contre l’hépatite B : pour tous les jeunes enfants et les gays et bis

Schéma de vaccination des adultes, adolescents et enfants : 3 doses, administrées en respectant un intervalle :
⦁ D’au moins un mois entre la 1re et la 2e dose,
⦁ D’au moins six mois entre la 2e et la 3e dose.
Un vaccin moins efficace pour les séropos : Act Up-Paris le sait bien, connaissant le sida et la vulnérabilité induite par les conséquence du virus sur les défenses immunitaires. On sait que se faire vacciner contre l’hépatite B alors qu’on est séropo est un peu illusoire. Le système immunitaire étant affaibli, on ne répond que peu au vaccin et on ne développe pas la protection recherchée. Il faut alors s’y reprendre à plusieurs fois, réitérer les injections pour enfin être protégéE de l’hépatite B. Si vous ne savez pas si vous avez été vaccinéE, demandez à faire le test, les résultats indiqueront si vous êtes déjà immuniséEs par un vaccin ancien.

Vaccination contre l’hépatite A : pour les gays et bis

Schéma habituel de vaccination : 1 dose suivie d’une dose de rappel six à douze mois plus tard. Cette 2e dose peut être administrée jusqu’à trois ou cinq ans après la première dose selon le vaccin choisi.
Alerte chez les gays et bis : depuis février 2017, on assiste à une augmentation du nombre de cas d’hépatite A (VHA) en Île-de-France, avec cinq fois plus de notifications à l’agence régional de santé entre janvier et mai 2017 par rapport aux trois années précédentes. Cette situation épidémique concerne essentiellement des hommes de 15 à 49 ans, ayant pour la majorité des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

Vaccination contre le méningocoque C : pour les jeunes enfants et les gays et bis

Les méningocoques sont des bactéries transmises par la salive. Si un grand nombre sont bénignes, certaines dégénèrent en maladies graves, voire mortelles. Les autorités conseillent la vaccination contre le méningocoque C aux enfants âgé d’un an avec un rattrapage pour les jeunes adultes jusqu’à 24 ans. La couverture vaccinale reste toutefois très faible. Dès 2014, les gays, bis, HSH et les personnes fréquentant les lieux de convivialité communautaires ont été invitéEs par le haut conseil à la santé publique à se faire vacciner contre le méningocoque C, recommandation prolongée pour l’année 2016. En cause, une souche particulièrement virulente, mortelle dans 50 % des cas, a touché des gays dans plusieurs pays européens dont la France. Des cas d’infections au niveau du pénis liées vraisemblablement à une transmission par fellation de ce variant, présentant des caractéristiques proches de celles du gonocoque, ont même été détectés. Rattraper son retard de vaccination est possible, le vaccin tétravalent, agissant sur 4 souches de méningocoques, n’est cependant pas remboursé par la Sécurité sociale. Nous exigeons une baisse du prix du vaccin et son remboursement par la Sécurité sociale, ainsi qu’une campagne d’information autour de ces recommandations du HCSP.

Vaccination contre le papillomavirus humain : pour les jeunes filles ET les jeunes gays et bis de mois de 26 ans

Depuis 2007, il est recommandé de vacciner les jeunes filles et les jeunes femmes (vaccins Gardasil® ou Cervarix®) à 2 doses ou 3 doses suivant l’âge. Gardasil® est un vaccin quadrivalent contre les génotypes 6, 11, 16 et 18 du HPV et le Cervarix® est bivalent contre les génotypes 16 et 18.
Pour les garçons et les filles infectés par le VIH, la vaccination est recommandée aux mêmes âges avec le vaccin quadrivalent et un schéma à 3 doses.
Un rattrapage est possible de 14 à 19 ans révolus avec un schéma vaccinal à trois doses (deux mois entre la 1re et la 2e injection, quatre mois entre la 2e et la 3e injection pour Gardasil® et un mois entre la 1re et la 2e injection, cinq mois entre la 2e et la 3e injection pour Cervarix®).
Nous militons pour une vaccination de toutes les jeunes filles ET les jeunes garçons.

D’autres vaccins ?

Il est recommandé pour les personnes vivant avec le VIH d’être vaccinés contre le virus de la grippe et pneumocoque (recommandation Morlat). L’intérêt de vacciner les séropositifVEs contre le papillomavirus Humain n’est pas certain, du fait d’avoir déjà été en contact avec le virus dans sa vie sexuelle à coup sûr.
Il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C.

Où se faire vacciner ?

⦁ Dans les Cegidd (centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic),
⦁ Dans un centre de vaccinations internationales,
⦁ Chez votre médecin traitant.

En bref…

On ne sait pas ce qui peut arriver au cours de sa vie, il faut se faire vacciner, le demander à son médecin traitant ou à un dispensaire. Pour les autres IST qui ne sont pas toujours pas encore combattues par un vaccin, le préservatif et les digues restent les remparts principaux pour les éviter, notamment lors de fellations, cunnilingus et anulingus. Nous exigeons une baisse de leurs prix et des campagnes de promotion de ces remparts !