Où trouver le matériel d’injection stérile ?

⦁ En CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues),
⦁ Dans un PES (Programme d’Échange de Seringues) : matériel stérile et gratuit disponible, (Kit+, seringue 2cc, Sterifilt®, …),
⦁ Dans une Distribox (automate) : distributeur et récupérateur automatique,
⦁ En pharmacie : Steribox2® au prix de 1€.
(Le Kit+ et la Steribox2, ont le même contenu : 2 seringues insulines, 2 bidons d’eau stérile, deux tampons d’alcool, deux stéricups, un préservatif, un mode d’emploi.)

Quelques conduites à suivre pour se prémunir du VIH et des hépatites :

Une seringue = Un shoot

En cas de partage de seringue, même désinfectée, il peut se produire une contamination à l’hépatite C. Les seringues sont destinées à usage unique, au bout de 3 ou 4 tentatives, l’aiguille s’abîme et endommage les veines, rendant la cicatrisation très difficile. Il existe des seringues non démontables (serties) où il y a moins de sang donc moins de possibilités de virus et moins de produit perdu, et des seringues démontables (non-serties) avec plus de sang et donc plus de risques de virus.
Réutiliser sa propre seringue ou ne changer que l’aiguille ne protège pas des poussières, septicémie (infection du sang),…

Ne jamais partager sa cuillère

Même désinfectée (y compris à l’eau de javel), elle peut transmettre le virus de l’hépatite C. Utiliser un Stericup® composé d’une cuillère, d’un tampon sec et d’un filtre en coton. Le Stéricup® est disponible dans les Steribox2® et Kit+ et dans les PES (Programme d’Échange de Seringues).

Ne jamais réutiliser les filtres

Une fois utilisés, ils sont de vrais nids à bactéries, et peuvent être responsables de poussières (ce que les médecins appellent un choc septique), d’infections, de septicémies, et peuvent transmettre l’hépatite C. Utiliser le filtre en coton du Stéricup®, ou un Stérifilt®, Filtre Toupie (disponible dans les PES), surtout si c’est pour injecter un cachet (il filtre beaucoup mieux, les grosses particules et l’amidon du cachet). Les filtres à cigarettes ne sont pas stériles.

Ne jamais partager l’eau

Rincer sa pompe ne protège pas d’une contamination à l’hépatite C. L’eau sert à diluer le produit. Utiliser de préférence de l’eau stérile pour préparation injectable (présente dans les Stéribox2® et Kit+). Attention, à ne pas confondre avec le sérum physiologique (à base de sel) qui n’est pas fait pour être injectable. En cas d’absence d’eau stérile, utiliser de l’eau minérale ou en dernier recours, de l’eau du robinet à faire bouillir auparavant.

Le virus de l’hépatite C est très résistant et peut vivre pendant au moins une semaine à l’air libre. Il peut contaminer tout un matériel. C’est pour ça qu’il est nécessaire d’avoir du matériel stérile à chaque fois.

Alternatives à l’injection : sniffer, fumer ou inhaler, sont des techniques qui comportent le moins de risques d’infection. Les effets sont presque aussi rapides que l’injection, et le capital veineux est préservé plus longtemps. Ce sont aussi des moyens très efficaces pour tester un nouveau produit en petite quantité, et ainsi éviter une overdose.

En bref…

NE JAMAIS DONNER, PRÊTER, ou RÉCUPÉRER une seringue, une cuillère, un Stéricup®, un Stérifilt®, un coton, de l’eau, un tampon alcoolisé, un mouchoir… DÉJA UTILISÉS. La plupart des contaminations ont lieu quand on injecte à plusieurs.
Il faut prendre soin de ses veines. Après une utilisation trop fréquente ou injection traumatisante (aiguille émoussée, tirettes à répétition, trop d’acide, une infection…), les veines s’abîment et ont besoin de repos.
En cas d’abcès (au bout de quelques heures, une rougeur enflée, chaude et douloureuse au point d’injection) ou de signes de poussières de plus de 8h (frissons, maux de tête jusqu’à une crise spectaculaire durant une nuit entière avec fièvre de plus de 40°C), appeler un médecin d’urgence.