01 04, 2010

Les mesures d’expulsion

Par |2023-11-24T16:13:55+01:00jeudi 1 avril 2010|Catégories : Archives|Mots-clés : , , , , , , |

Les mesures d’expulsion au sens strict du terme (AME et APE, arrêtés ministériels et préfectoraux d’expulsion, et ITF, interdiction du territoire français) diffèrent, dans leurs effets, des mesures d’éloignement. Non seulement elles permettent le renvoi forcé, mais une fois exécutées, elles interdisent l’entrée sur le territoire français, temporairement ou définitivement. Les malades étrangers remplissant les conditions de délivrance d’un titre de séjour pour raison médicale sont protégés de ces mesures (sauf situation exceptionnelle).

07 01, 2000

un malade assigné à résidence entame une grève de la faim

Par |2023-11-24T16:18:19+01:00vendredi 7 janvier 2000|Catégories : Archives|Mots-clés : , , , |

Un malade assigné à résidence entame une grève de la faim Youssef M., né au Maroc et vivant en France depuis son plus jeune âge, co-infecté par le VIH et le VHC, est assigné à résidence à Paris depuis plus de 30 mois, suite à une peine de 10 ans et six mois de prison.

01 07, 1999

Le bannissement intérieur

Par |2023-11-24T16:18:24+01:00jeudi 1 juillet 1999|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

Aujourd'hui, en France, des séropositifs étrangers sont totalement privés de droits. Cela s'appelle « l'assignation à résidence ». C'est un aménagement à la double peine, présenté comme une mesure de clémence, qui frappe d'expulsion les justiciables étrangers à l'issue de leur condamnation. Condamnation qui peut leur avoir été infligée suite à un refus d'embarquement lors d'une expulsion, ou dans un cadre pénal, pour infraction à la législation sur les stupéfiants, par exemple. Inexpulsables du fait de leur pathologie, ces ex-détenus malades étrangers sont sous le coup d'interdictions du territoire pouvant aller jusqu'à dix ans, prononcées par les cours de justice qui les ont jugés, et sont alors, suivant l'article 28 de l'Ordonnance de 1945, assignés à résidence. Il est alors interdit au malade de sortir d'une circonscription administrative donnée, une ville, un département ou une région. Celui-ci est tenu de pointer régulièrement auprès de la police ou de la gendarmerie, sous peine de retourner en prison. Seule une autorisation exceptionnelle du ministre de l'Intérieur ou du préfet peut lui permettre de sortir de ce territoire. Impossible de choisir son médecin, son service hospitalier ou une association de soutien en dehors de ces limites. Impossible de rendre visite à des proches, d'accompagner ses enfants à l'école ou de consulter un avocat si l'on doit pour cela franchir les limites de l'assignation. Un simple contrôle dans le métro peut ramener le malade en prison.

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