15 08, 2002

minorities in danger

Par |2023-11-24T16:17:29+01:00jeudi 15 août 2002|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

In an interview with Le Monde on May 30 2002, Nicolas Sarkozy, France's recently appointed «Minister of Internal Affairs, National Security and Civil Liberties», declared: «I wasn't given this job to analyze the situation. I'm here to stop violence and provide French people with the most important of liberties: safety.» Whose safety is he talking about? Probably not ours, which has for long been threatened everyday physically by an arsenal of laws that either target us or forget us. Threatened by the recent resurgence of repressive ideologies since April 21. By the hunting down of foreigners, the ban on drugs, the violence of the penitentiary system. By the insults - racist, sexist, homophobic - that go unpunished. By the scorn shown towards our protest that AIDS is an emergency. For us, as a minority group, Sarkozy's «safety» means nothing more than danger.

15 08, 2002

l’insécurité des minorités

Par |2023-11-24T16:17:29+01:00jeudi 15 août 2002|Catégories : Archives|Mots-clés : , , , , |

Dans un entretien accordé au Monde le 30 mai 2002, Nicolas Sarkozy, nouveau ministre de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, déclarait «Je n'ai pas été nommé pour commenter le phénomène mais pour faire reculer la violence et rendre aux Français la première des libertés : la sécurité.» Reste à savoir de quelle sécurité il parle - probablement pas de la nôtre, physiquement et quotidiennement mise en danger par les arsenaux de lois et décrets qui nous pourchassent ou nous oublient depuis longtemps. Mise en danger aussi par la libération des idéologies répressives depuis le 21 avril ; par la chasse aux étrangers, la prohibition des stupéfiants, la violence de l'univers carcéral ; par l'insulte impunie, qu'elle soit raciste, sexiste ou homophobe ; par le mépris de l'urgence dans laquelle nous tenons le sida. La sécurité selon Sarkozy, ce n'est ni plus ni moins que notre insécurité. L'insécurité des minorités.