1 an de Macron : le sida est à la fête
Macron, après une absence à l’IAS (International Aids Society), un dépistage pour le 1er décembre. Et quels résultats ? Avec aussi peu d’annonces – quelques expérimentations en santé sexuelle – qu’un tel trop-plein de mesures qui mettent en danger le financement du système de santé et les conditions d’accès de touTEs à la prévention, au dépistage et aux soins, force est de constater qu’1 an du quinquennat Macron, c’est 1 an de plus passé à faire le jeu du VIH et du sida.
Comment peut-on lutter contre le sida, lorsque les lois relatives à l’éducation à la sexualité et aux IST dans les établissements scolaires votées en 2003 et celles relatives à l’installation de distributeurs automatiques de préservatifs dans les lycées votées en 2006 ne sont toujours pas appliquées en 2018?
Comment peut-on lutter contre le sida, lorsque le gouvernement s’apprête à transmettre au Parlement une loi de programmation 2018-2022 pour la justice qui continue dans la course à la construction de nouvelles places de prisons – ce qui a toujours constitué une incitation à enfermer plus – plutôt que de s’attaquer à l’inhumanité des conditions de détention, travail et accès à la prévention et aux soins inclus, des détenuEs?
Comment peut-on lutter contre le sida, lorsque la loi Collomb renforce la précarité des populations migrantes, déjà très vulnérables et exposées au VIH et aux hépatites? Le racisme d’état et les violences policières favorisent l’épidémie du sida. Macron marche sur les étrangers malades et en même temps les expulse et les tue.
Comment peut-on lutter contre le sida, lorsque le gouvernement détruit l’hôpital publique par ses politiques austéritaires, empêchant les plus précaires de se soigner et condamnant les soignantEs à ne plus faire le travail pour lequel ils/ELLES se sont engagéEs?
Comment peut-on lutter contre le sida, lorsque la loi pénalise les clientEs des travailleurSEs du sexe, déjà très exposéEs aux violences policières? Le travail du sexe est un travail. La pénalisation des clientEs les précarise et les expose encore davantage aux contaminations VIH, hépatite et toutes IST.
La réponse est simple : on ne le peut pas.
Act Up-Paris exige que le gouvernement cesse de faire le jeu de l’épidémie,
⦁ Qu’il cesse de menacer les acquis de la lutte contre le sida et les hépatites, et nous continuons d’exiger des politiques ambitieuses et des moyens à la hauteur des enjeux de cette épidémie politique ainsi que l’abolition de la pénalisation des clients des travailleurSEs du sexe.
⦁ Qu’il cesse de fermer les yeux sur la non-application de ces lois et qu’il cesse de laisser l’ignorance subsister. Le gouvernement doit systématiquement exiger des établissements scolaires la mise en œuvre des 3 séances de prévention contre les IST par an et la mise en place de distributeurs de préservatifs. Le gouvernement laisse cette épidémie se répandre en laissant la jeunesse ignorante se contaminer.
⦁ Qu’il cesse sa course au FN, et retire sa loi révoquant l’asile et croyant empêcher l’immigration.
⦁ Qu’il redonne sa place et ses fonds aux services publics et en particulier aux hôpitaux.