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Après l’Inde en mars, c’est au tour de l’Indonésie d’avoir recours aux flexibilités des accords ADPIC pour permettre à sa population d’avoir accès à des médicaments brevetés actuellement vendus à des prix prohibitifs.

Le 3 septembre dernier, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a signé un décret invitant le gouvernement à autoriser des génériqueurs à produire 7 antirétroviraux : efavirenz, abacavir, didanosine, combinaison lopinavir + ritonavir, tenofovir, combinaison tenofovir + emtricitabine et combinaison tenofovir + emtricitabine + efavirenz. Cette décision va permettre une forte baisse des prix des médicaments grâce à la compétition des génériques[[L’entrée sur le marché de versions génériques d’un médicament fait baisser son prix jusqu’à 97%.]]. Le décret prévoit que 0,5% de royalties seront reversés aux détenteurs des brevets.

C’est une décision courageuse à l’heure où la bataille pour les brevets pharmaceutiques bat son plein (procès de Novartis contre la loi protégeant les génériques en Inde, accords de libre-échange renforçant la protection des brevets). L’Indonésie compte environ 310 000 personnes séropositives[[Chiffres de l’UNICEF.]] et plus de 75% de celles qui ont besoin d’un traitement ARV n’y ont pas accès. En permettant l’accès des malades à de meilleurs traitements contre le sida et l’hépatite B, ce sont de nombreuses vies qui vont être sauvées.

Act Up-Paris salue cette décision et félicite les activistes indonésienNEs qui se sont mobiliséEs pour l’obtenir. Act Up-Paris demande également à la France de saluer publiquement cette décision et d’encourager les autres pays à recourir aux licences obligatoires pour faciliter l’accès aux soins de leurs populations.