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Cette rubrique sur l’actualité des traitements (AMN, ATU, passage en ville, interactions) a pour but de vous tenir informé de l’évolution des mises à disposition des traitements VIH, de vous avertir des dernières alertes, de faciliter une étape généralement fastidieuse : le retrait de vos traitements.

Baraclude®

Depuis mars dernier, le Baraclude® (entécavir), analogue nucléosidique de la guanosine pour le traitement d’une infection chronique par l’hépatite B, est disponible en pharamacie de ville. Actuellement son utilisation chez les personnes co-infectées VIH/VHB qui ne reçoivent pas de traitement antirétroviral pour le VIH n’est pas recommandée. En effet, dans ce cas, l’utilisation de Baraclude® seul pourrait conduire à des mutations du VIH pouvant rendre moins efficaces certains anti-VIH (mars 2007).
Le Baraclude® doit être pris par voie orale, une fois par jour à 0,5 mg pour les personnes n’ayant jamais reçu de traitement par un analogue nucléosidique et à 1 mg a jeun pour les personnes résistant à la lamivudine. Il est produit par Bristol-Myers Squibb.

Ziagen® et Truvada®

Le Ziagen® (abacavir) vient de changer de présentation mais sa composition reste la même. Les raisons invoquées par le GlaxoSmithKline sont la délocalisation du site de fabrication du Royaume Uni à la Pologne. Le conditionnement est plus encombrant (boite, plaquettes et blisters). Cette nouvelle présentation a plusieurs désagréments : la taille des plaquettes qui se veut plus facilement découpable, n’est pas prédécoupé et ne permet pas une séparation par unité (chaque comprimé ne comporte pas toutes les mentions nécessaires à son identification, et notamment la date de péremption qui se trouve en bout de blister, très peu lisible). Il est important de faire attention à ne pas endommager les blisters des pilules pas encore prises.

Dictionnaire

Des problèmes de traduction ont été relevés sur plusieurs traitements anti-VIH. Ainsi dans les flacons nécessitant un air sec, on trouve des sachets pour absorber l’humidité, mais les explications sur cet objet sont écrites en anglais (notamment pour Truvada®). Si vous êtes confrontés à des problèmes de compréhension pour l’utilisation de vos traitements n’hésitez pas à faire remonter l’information auprès de votre médecin, des associations et des laboratoires producteurs et distributeurs. Une information claire et compréhensible est essentielle pour la bonne réussite d’un traitement. C’est, de plus, une obligation légale qu’elle soit faite en français.

Un générique du Subutex®

Le 24 avril, le générique Buprénorphine Merck® a obtenu son AMM pour les mêmes indications que le Subutex® : traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés, dans le cadre d’une thérapeutique globale de prise en charge médicale, sociale et psychologique. Réservé aux adultes et adolescents de plus de 15 ans, il se présente sous forme de comprimés sublinguaux de 0,4 mg, 2 mg et 8 mg. La prescription se fait sur ordonnance, limitée à 28 jours.

Il existe comme pour tout médicament des risques liés à son abus et à son mésusage (injection intraveineuse, association de substances psychoactives, trafic de revente) et des risques de survenue d’effets indésirables graves (cas d’atteintes hépatiques et de dépression respiratoire), un plan de gestion des risques disponible sur le site de l’Afssaps, www.afssaps.sante.fr, rubrique « Sécurité sanitaire et vigilances ».
Pour éviter un usage détourné, il est recommandé depuis peu, par la loi que le prescripteur détermine, avec l’accord du patient, un pharmacien référent, de le contacter et de préciser son nom sur l’ordonnance sécurisée. En l’absence de ce choix, le pharmacien, après en avoir informé le consommateur, prendra contact avec le prescripteur.

Pour toute information complémentaire : 04 37 53 20 56 (Pharmacovigilance du Laboratoire Merck)

Avertissement

Les cas de rupture d’approvisionnement de certains antirétroviraux se multiplient et ce, depuis plusieurs mois. En décembre nous étions avertis que Truvada® et Trizivir® manquaient dans certaines pharmacies, en janvier il s’agissait du Kalétra®, en mai c’était à nouveau le tour de Trizivir®. Il y a un an nous avions déjà été contactés par plusieurs pharmacies parisiennes concernant une rupture de stocks du Videx®, du Reyataz® et d’Epivir®. Ces ruptures concernent essentiellement les pharmacies de ville, mais impliquent tant les laboratoires (Gilead, GSK, Abbott, BMS) que les grossistes. Nous avons contacté ces différents interlocuteurs, mais à part se rejeter la faute, leur réactivité n’a pas été aussi vive Il n’est pourtant pas nécessaire de rappeler l’importance de la régularité des prises de tout antirétroviral afin d’éviter des problèmes de résistances, et le danger que représentent ces ruptures. Ce dossier est en cours au sein de la commission Traitements et Recherche d’Act Up-Paris, mais d’ores et déjà, et en prévision de la période estivale, il est essentiel de ne pas attendre le dernier moment pour commander ses médicaments

Norvir® 100 mg

L’agence européenne du médicament vient d’approuvé mi-mai le nouveau conditionnement du Norvir® capsule-molle de 100 mg en boite unique de 84 capsules. La composition du Norvir® ne change pas. Il s’agit de l’application d’une revendication que les malades avaient depuis longtemps : les 4 boîtes obligatoires se réduisent donc à une seule. Les packs de 4 boites seront progressivement remplacés par ce flacon unique. Reste que Aptivus® (tipranavir en deux gélules deux fois par jour) doit être associé à deux capsules de ritonavir deux fois par jour, les personnes prenant ce traitement devront donc renouveler leur flacon de Norvir® toutes les 3 semaines.
Nous attendons toujours le Norvir® formule sèche.