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Les témoignages s’accumulent : Bichat à Paris, Gonesse dans le Val d’Oise, Angers, etc, autant de services hospitaliers VIH débordés par l’afflux de nouveaux cas de séropositivité. La situation s’est encore aggravée cette année. La seule réponse des pouvoirs publics est de diminuer les crédits hospitaliers, entraînant une réduction des lits sida et du personnel VIH.
Les faiblesses de l’épidémiologie française servent bien la logique budgétaire du gouvernement. La mise en place de la Déclaration Obligatoire de Séropositivité ne cesse d’accumuler des retards. Le seul système existant repose encore aujourd’hui sur la déclaration des cas de sida avéré. On sait pourtant que ce dispositif ne reflète plus la dynamique réelle de l’épidémie : aujourd’hui, grâce aux trithérapies, on peut rester longtemps séropositif sans déclarer un sida. On n’en fréquente pas moins les hôpitaux. Les besoins augmentent, mais les autorités sanitaires utilisent le retard épidémiologique pour restreindre les crédits. Les résultats ne sont pas surprenants : l’accueil dans les hôpitaux est de plus en plus difficile, la qualité des services de moins en moins assurée.
Face à cette situation, l’accès de chacun à l’information est plus que jamais nécessaire. À Act Up, nous ne cessons de le répéter : «Information = Pouvoir». Apprendre sa séropositivité représente encore aujourd’hui un choc immense. Mais, grâce aux progrès thérapeutiques, des projets de vie restent possibles. Encore faut-il maîtriser un minimum les éléments médicaux et sociaux qui vous permettent de les concrétiser.
Ce numéro d’Action=Vie décrit les mesures à prendre à partir du moment où l’on a découvert sa séropositivité : choix du médecin, premiers bilans, précautions à prendre en matière de secret médical et de couverture sociale. N’hésitez pas à compléter ces informations avec les brochures que nous diffusons, notamment Le Guide des Droits Sociaux, le Glossaire ou Protocoles.