Act Up-Paris se réjouit des propos tenus par Johnny Hallyday, dans Le Monde du 7 janvier 1998, sur l’usage qu’il a fait et fait encore de la cocaïne.
Il n’est pas si fréquent qu’une personnalité témoigne publiquement de pratiques proscrites par la loi de 1970.
Le combat que nous avons engagé, dans le cadre de la lutte contre le sida, contre une loi qui criminalise les usagers de drogues, a tout à gagner à de telles déclarations.
Les propos de Johnny Hallyday nous rappellent aussi qu’une population privilégiée peut avoir accès à des produits de qualité, en faire un usage raisonnable, en jouir sans risques, et même en parler en public. D’autres, faute d’une information nécessaire pour consommer en limitant les dangers, faute de moyens suffisants pour se procurer des produits non frelatés, faute d’une notoriété incontestée pour oser en parler, sont contraints à la clandestinité et aux catastrophes sanitaires, psychologiques et sociales qu’elle génère. La loi de 1970 est directement responsable de cette discrimination.
Faut-il être une star du show-biz pour bénéficier du droit à la santé ?