Le ministère de la solidarité répond favorablement aux exigences d’Act Up-Paris concernant l’Allocation adulte handicapé (AAH). Depuis plusieurs mois nous dénoncions l’augmentation des délais d’instruction des demandes d’AAH ainsi que la remise en cause des droits des personnes atteintes par le VIH.
En effet, avec la mise en place des polythérapies et l’arrivée des antiprotéases, de nombreuses personnes atteintes par le VIH se voient refuser par la COTOREP des taux de handicap suffisant pour ouvrir droit à l’AAH ainsi qu’à certains droits afférents.
En attribuant des pourcentages à peine inférieurs aux taux de 50% ou 80%, la COTOREP montre son incapacité à comprendre ce qu’est l’épidémie de sida, ce qu’implique de vivre avec le VIH et la situation sociale de nombreux malades. Ainsi, le taux de 80%, outre le versement de l’AAH permet l’attribution d’un complément de 549 F d’aide au logement ainsi que l’attribution de la carte d’invalidité donnant accès à certaines exonérations comme celle de la redevance télé.
Une circulaire du 25 août obtenue suite aux pressions d’Act Up-Paris sur le ministère de la Solidarité devrait permettre de remédier à certaines décisions aberrantes de la COTOREP.
Elle constate « que si les nouvelles thérapeutiques apportent une amélioration de l’état général d’un certain nombre de personnes atteintes, cette amélioration n’est pas assurée à long terme. De plus, une partie notable des malades échappent à cette efficacité thérapeutique ».
Elle demande donc aux COTOREP « l’attribution d’un taux justifié et ompréhensible par le demandeur, afin d’éviter les incompréhensions voire des contentieux » et exige que « la détermination d’un taux très légèrement inférieur aux taux de 50% ou 80% requis selon les cas, doit faire l’objet d’une motivation suffisamment explicite pour éviter des contestations ».
En publiant ce texte, le ministère de la Solidarité montre la force de l’expertise d’Act Up-Paris en matière de droits sociaux des personnes atteintes par le VIH.
Act Up-Paris ne saurait s’en contenter. Nous exigeons la revalorisation de l’AAH à hauteur de 80% du SMIC alors que son montant actuel de 3433,08F mensuels est absolument dérisoire et ne permet pas à une personne malade de vivre dignement.