Information générale de l’association
Prison : du débat au mouvement
Samedi 4 novembre, nous manifesterons pour les prisonniers, tentative à la fois modeste et ambitieuse. Modeste, parce que les groupes qui appellent à manifester (des associations de lutte contre le sida, des collectifs de sans-papiers, des mouvements issus de l'immigration, des groupes de défense des détenus, etc.) ont en commun, outre le fait d'être concernés par la prison d'une manière ou d'une autre, une expérience un peu amère : nous avons pris l'habitude, depuis quelques temps ? en vérité, depuis que la gauche gouverne ? des espoirs déçus et des cortèges clairsemés. Mais ambitieuse, parce que jamais la faiblesse numérique n'érodera la certitude politique qui fonde chacune de nos luttes : les seules batailles perdues d'avance sont celles que l'on n'engage pas. Laissée en friche depuis les années soixante-dix, celle-ci s'engage, en tout cas. On descendra dans la rue à Paris et à Angoulême. D'autres villes pourraient suivre, d'autres organisations, d'autres individus, organisés ou pas. Vous, par exemple. C'est notre souhait le plus cher, et le sens de ce texte.