Novartis en Inde menace l’accès aux traitements pour des millions de malades du sud
Aujourd’hui, Act Up-Paris a zappé le siège français du laboratoire Novartis à Rueil Malmaison, en banlieue parisienne. Les activistes ont bloqué l’entrée du bâtiment et ont cadenassé le portail. Ils et elles ont déployé une banderole sur laquelle était écrit “Over our dead bodies” (“sur nos corps morts”), recouvert l’entrée de faux sang et ont scandé des slogans tels que “Shame, shame, shame on Novartis” (“honte, honte, honte à Novartis”). Novartis a décidé d'appeler le police. Cette action visait à dénoncer la politique menée par le laboratoire suisse qui poursuit actuellement devant la cour de New Delhi le gouvernement indien.
Ce mercredi, les agences onusiennes ONUSIDA, le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'organisation mondiale de la santé (OMS) ont communiqué [[Voir le communiqué de l'OMS, du PNUD et d'ONUSIDA : http://www.unaids.org/en/resources/presscentre/pressreleaseandstatementarchive/2011/march/20110315prtrips/ ]] leur vive inquiétude concernant la multiplication du nombre d'accords signés allant au delà des accords ADPIC, c'est-à-dire renforçant la durée des brevets et les monopoles des firmes pharmaceutiques sur des médicaments vitaux. Ces accords ont des conséquences dramatiques sur l'accès aux produits de santé pour les malades des pays pauvres. Des études réalisées montrent que le coût des dépenses de santé a fortement augmenté dans les pays en développement ayant signés de tels accords par le passé. Il y a dix jours, c'était UNITAID [[Voir le communiqué d'UNITAID : http://www.unitaid.eu/en/resources/news/320-unitaid-concerned-over-future-of-medicines-access-after-eu-india-fta.html]] , la facilité internationale d'achat de médicaments qui avait dénoncé ces accords.