01 07, 1998

Lionel Jospin célèbre la Gay pride

Par |2023-11-24T16:18:38+01:00mercredi 1 juillet 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : , , , , , , |

Avant la marche, Libération, toujours à la pointe des mouvements sociaux, annonçait « une Gay pride plus festive que militante ». Distinction idiote, que la rue a, comme chaque année, démenti : 150 000 pédés et lesbiennes qui festoient au grand jour c'est, en soi, politique. Le gouvernement ne s'y est d'ailleurs pas trompé : pour protéger un ordre symbolique déjà bien ébranlé par nos strings, il a censuré une campagne de prévention ciblée qui devait paraître dans la presse le jour même.

01 07, 1998

Edito

Par |2023-11-24T16:18:38+01:00mercredi 1 juillet 1998|Catégories : Archives|Mots-clés : |

D'abord, il y a les sacs. Une fois de plus, les labos ont fait une OPA sur les conférenciers - 12 000 supports publicitaires à peu de frais. Le premier soir, on est rentré bardé d'autant de sacs qu'il y a de molécules en développement : la concurrence entre les laboratoires figurée par la guerre des besaces. A mi-parcours du marathon genevois, le sac Glaxo, tendance balnéaire, l'emporte haut la main sur tous les autres. Il faut dire que la sacoche officielle de la Conférence fait triste figure ; on la conservera tout au plus comme un trophée, en la rangeant auprès de celles de Berlin, de Yokohama ou de Vancouver. En attendant, on peut y glisser les mille cadeaux ringards des laboratoires - tapis de souris chez Roche, stylo tatoué de virus chez Boehringer. La palme à l'impayable porte-bouteille de Merck, revu depuis dans une soirée Dispatch - pour la gagner, il fallait avoir zéro faute à un questionnaire emphatique sur le Crixivan. Les plus opportunistes font ainsi le plein de gadgets inutiles, comme un jour de foire du trône. Pour calmer ses ardeurs, on a repéré les balles anti-stress de Nasba Diagnostics. On regrette qu'aucun labo n'ait eu l'idée du couteau suisse.