Seuls les parlementaires socialistes étaient en nombre suffisant pour saisir le Conseil Constitutionnel et demander l’abrogation de la loi de finances rectificative pour 2002. Cette saisine se justifiait amplement.

Ils ne l’ont pas fait. Pour leur montrer notre colère, nous avons occupé le siège du PS rue de Solférino le mardi 31 décembre. Alors que pendant dix jours, il nous avait été impossible de contacter le moindre responsable, François Hollande et Jean-Marc Ayrault se sont rendus disponibles. Le porte-parole du PS, Vincent Peillon, s’est engagé à réunir les signatures nécessaires. Un peu tard : la loi était promulguée le jour même, le recours n’était plus possible.
La droite est bien secondée. La principale force de «l’opposition» s’est alliée objectivement à l’UMP pour porter ces coups aux étrangers clandestins. Après avoir refusé quand ils étaient au pouvoir de régulariser les clandestins, d’abolir la double peine ou d’intégrer les sans-papiers à la CMU, les socialistes ont contribué aujourd’hui à aggraver leur situation.
Quand les socialistes vont-ils enfin tirer les enseignements de leur défaite électorale ? Quand vont-ils être présents, en temps et en heure, pour défendre les minorités menacées par la droite ? Il n’y a pas de mots pour décrire le dégoût que nous inspire la lâcheté des socialistes.