Macron et Collomb marchent sur les étrangerEs malades, et en même temps, les expulsent et les tuent
Act Up-Paris appelle à se mobiliser contre la loi Collomb mardi 17 avril 2018 à 13h devant le musée de l’histoire de l’Immigration !
Depuis de nombreuses années, les immigréEs paient un lourd tribut à l’épidémie de sida : en 2016, 38% des nouvelles contaminations concernaient des hétérosexuelLEs néEs à l’étranger. Une grande partie de ces personnes se contaminent en France, en raison des conditions de vie et des politiques migratoires de plus en plus répressives qui les précarisent et les éloignent de la prévention et des structures de soin, de dépistage et de prise en charge.
En 2014, Hollande inaugurait le musée de l’histoire de l’immigration. En même temps, il opérait un durcissement sans précédent de l’accès au titre de séjour pour les malades étrangerEs et faisait voter une loi transférant la responsabilité de l’examen de la demande de titre de séjour du ministère de la Santé vers le ministère de l’Intérieur, consacrant la primauté d’une logique de contrôle et de suspicion.
Dans la lignée des orientations suivies par son prédécesseur, la loi Macron-Collomb prévoit de réduire le délai de recours à la cour nationale du droit d’asile et de restreindre l’accès aux autres titres de séjour pour les déboutéEs de l’asile ; elle double la durée de rétention et tend à sanctionner le recours à un médecin en raison de son état de santé par l’allongement de la durée de détention en centre de rétention administrative. Ce sont en premier lieu ceLLEux des exiléEs qui sont les plus vulnérables qui pâtiront de ces nouvelles dispositions. En rendant plus difficile l’accès des étrangers à leurs droits et en renforçant la répression, cette loi va encore accroître leur précarité et générer des contaminations.
Deux ans après la réforme de 2016, ce projet de loi poursuit le démantèlement du droit au séjour des malades étrangerEs. Dans les années qui viennent, ce seront encore davantage de séropositifVEs qui seront expulséEs vers la mort, dans des pays où iELLEs n’ont pas accès aux antirétroviraux.
Cette loi, loin de rendre l’asile effectif, est une étape supplémentaire dans l’altérisation des personnes migrantes, leur exclusion du droit commun et la légalisation des violences exercées à leur encontre. Demain, réunissons-nous devant le musée de l’histoire de l’Immigration pour dire halte à l’hypocrisie et nous opposer à ce projet de loi mortifère et criminel.