Ce contenu a 14 ans. Merci de lire cette page en gardant son âge et son contexte en tête.

Les pays riches doivent cesser de reprendre d’une main les traitements qu’ils disent donner de l’autre aux pays en développement.

Depuis une dizaine d’années, des progrès considérables ont été accomplis en matière d’accès aux traitements dans les pays en développement. En 2001, le Fonds Mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose est créé : avec ce Fonds, les pays riches s’étaient fixés l’objectif d’un accès universel aux traitements contre le sida pour l’année 2010 et se sont engagés à financer des programmes conçus par les pays en développement et adaptés aux particularités de l’épidémie dans chacun d’entre eux (Guide du débutant sur le Fonds mondial). Plus de 2,3 Millions de personnes vivant avec le VIH ont eu ainsi accès à des antirétroviraux. Depuis 2000, des dispositions législatives adoptées par le parlement indien ont également permis de favoriser la concurrence entre les fabricants de génériques, et ont fait chuter les prix des traitements : ces derniers sont passés de 10,000 $ US en 2000 à 80 $ par personne et par an (Selon Médecins sans frontière). Ces financements de programmes pour l’accès aux traitements, dans les pays en développement, comme le Fonds mondial — le principal mécanisme multilatéral existant à ce jour, PEPFAR, et d’autres bailleurs privés, ne peut se faire sans l’appui de la production indienne de génériques puisque 92 % des personnes sous traitements dans ces pays reçoivent des antirétroviraux issus de son industrie. Le principe même d’UNITAID, créé en 2006, est de jouer sur la concurrence entre producteurs de médicaments de façon à en faire baisser le coût.