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Suite à l’action d’Act Up-Paris pour dénoncer l’inaction de l’INPES sur la prévention gay depuis deux ans , une réunion du groupe d’experts homos a été convoquée le 30 juillet 2009. Après avoir baladé les associations de lutte contre le sida sur l’échec de son appel d’offre pendant deux ans, l’INPES nous annonce qu’il est urgent de ne rien faire. Pour faire face à l’augmentation des contaminations chez les gays, l’INPES doit produire de nouvelles campagnes ciblées dès septembre.

L’INPES ne s’est toujours pas expliqué sur l’absence de nouvelles campagnes de prévention gay

La réunion en urgence du groupe d’experts homos de l’INPES (Institut National de Prévention et d’Éducation à la Santé) le 30 juillet 2009 devait permettre de faire le point sur l’absence de campagnes de prévention gay menées par l’Institut depuis deux ans.

Malgré les engagements pris par Thanh Le Luong auprès d’Act Up-Paris suite au zap du 10 juillet dernier, l’INPES ne s’est toujours pas expliqué sur les raisons de l’échec de son marché pour attribuer la réalisation de ses campagnes de prévention gay et n’a apporté aucune précision sur les budgets affectés à la prévention homo.

Depuis plus de deux ans l’INPES se moque des associations et des pédés

Depuis plus de deux ans l’INPES se moque des associations et des pédés, en prétendant qu’il sera rapidement en mesure de reprendre des campagnes de prévention à destination du public homosexuel. Aujourd’hui, l’INPES nous annonce qu’il est urgent de ne rien faire puisque aucune nouvelle campagne ne devrait être produite avant le printemps 2010. En attendant, l’INPES n’a rien d’autre à proposer que de vagues rééditions pour lâcher du lest et, comme depuis deux ans, il refuse de s’engager sur des solutions pratiques afin de produire de nouvelles campagnes dès la rentrée (marchés à procédure adaptée, appel à une agence déjà sous contrat avec l’INPES).

Depuis 2003 au moins, les contaminations par le virus du sida et les IST ne cessent d’augmenter chez les gays. Qui peut imaginer que pour n’importe quelle crise sanitaire, l’État puisse mettre plus d’un an à produire des campagnes de prévention adaptées ? En 2010, l’INPES n’aura diffusé aucune nouvelle campagne de prévention spécifique pour les gays depuis trois ans. Trois ans de négligence coupable.

L’INPES trouve des prétextes pour ne rien faire

Pour dissimuler son incapacité à mettre en place des campagnes de prévention adaptées au public homosexuel, l’INPES argue du renouvellement du programme national de lutte contre le sida et de la mission commandée à France Lert et Gilles Pialoux sur les nouvelles méthodes de prévention. Mais ce n’est là qu’un prétexte. C’est faire croire que ce travail – engagé avec plusieurs années de retard – modifierait totalement la prévention et qu’en attendant il vaudrait mieux ne rien faire.

Comme si, dans notre communauté où le risque de transmission du VIH est plus important qu’ailleurs, la promotion de l’usage du préservatif pour éviter des contaminations, celle du recours au dépistage, la lutte contre les discriminations et la question de la divulgation du statut sérologique, la sécurité négociée dans le couple, l’information sur les IST ou sur la transmission sexuelle de l’hépatite C, n’auraient plus de raison d’être.

Pour faire face à l’augmentation des contaminations chez les gays, l’INPES doit produire de nouvelles campagnes ciblées dès septembre.


– Act Up-Paris exige toujours de Thanh Le Luong, directrice de l’INPES, qu’elle donne officiellement des explications sur l’échec de l’appel d’offre prévention gay
– Act Up-Paris exige toujours de l’INPES qu’un appel d’offre spécifique pour la prévention gay soit mis en place au même titre que pour la prévention en direction des migrants
– Act Up-Paris somme Thanh Le Luong de trouver des solutions administratives pour être en mesure de produire de nouvelles campagnes dès septembre
– Act Up-Paris exige maintenant de la ministre de la Santé qu’elle rende des comptes sur les budgets affectés aux campagnes de prévention gay de l’INPES.
– Act Up-Paris exige que l’État assume ses responsabilités face à l’augmentation des contaminations parmi les gays en réalisant immédiatement de nouvelles campagnes de prévention ciblées