Cette campagne, déjà signée par plus de 100 organisations de nombreux pays à travers le monde, appellent les dirigeantEs des pays les plus riches à augmenter d’urgence leur contribution au Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont les besoins d’ici 2010 sont estimés à au moins 5 milliards de dollars US supplémentaires.
C’est une question de vie ou de mort. La vie ou la mort de plusieurs millions de personnes qui pourront subir les conséquences des ruptures de traitements qui se produiront immanquablement si les efforts financiers suffisants ne sont pas engagés.
En effet, le CA du Fonds mondial doit se réunir dans 4 mois, du 9 au 11 novembre à Addis Abeba en Ethiopie. Si les fonds ne sont pas suffisants, le CA ne pourra faire autrement que de refuser le financement à des demandes pourtant de qualité, et devra refuser des propositions essentielles au financement de traitements, de soins, et de personnels soignants dans des pays. Alors que les pays riches se sont engagés aux sommets 2007 et 2008 du G8 à assurer l’accès universel aux traitements, aujourd’hui, selon ONUSIDA, moins de 30 % seulement des PVVIH ont accès aux antirétroviraux, nous voyons déjà des programmes d’accès aux soins se réduire à une peau de chagrin, et des séropositifs du monde entier privés de molécules vitales.
Sans une réponse urgente aux besoins financiers, d’ici 4 mois, les conséquences pour des millions de personnes dans les pays du sud seront désastreuses et, comme l’a souligné Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence : « les gouvernements ainsi que leurs dirigeants seront responsables de ce désastre s’ils n’augmentent pas leur engagement. HIV is not in recession ! »[[http://www.ias2009.org/pag/webcasts/?sessionid=2384 – « HIV is not in recession » est une campagne de l’association de PVVIH d’Afrique du Sud Treatment Action Campaign (TAC), dont Françoise Barré Sinoussi a enfilé le tee-shirt à cette même occasion.]]