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Suite aux rassemblements de soutien à Sébastien Nouchet, homosexuel brûlé vif le 16 janvier dernier, des personnes et des associations, réunies en assemblées générales, ont constitué un collectif pour l’égalité des droits. Ce collectif de lutte contre la transphobie, la lesbophobie, l’homophobie et le sexisme se fixe pour objectif la défense d’une plateforme pour l’égalité des droits, que vous trouverez plus bas dans cette page.

Cette plateforme (ainsi que le collectif) est ouverte à signatures d’individuEs, d’associations, de syndicats et de partis politiques. Pour être signataire de la plateforme, à titre individuel ou collectif, envoyer un mail à egalitedesdroits AT no-log.org en précisant au minimum un mail, un nom et un prénom ou un nom d’association (et toutes les informations que vous souhaiteriez voir apparaître avec votre signature)

La prochaine assemblée générale du collectif pour l’égalité des droits (ouverte à touTEs) se tiendra samedi 27 mars prochain à 17h00, à la salle municipale, 2bis rue Elzévir, Paris 3ème.

Cette assemblée générale a pour but d’élaborer des stratégies pour porter politiquement la plate-forme pour l’égalité des droits (actions publiques, interpellation des candidats aux Européennes, coordination avec les autres collectifs en région…). Venez nombreuSEs et inventiVEs !

PremierEs signataires au 24 mars 2004 :[[la liste des signataires est disponible sur cette page ]] Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, DEGEL (Debout étudiantEs gays et lesbiennes), GAT (Groupe Activiste Trans), FLGBT Lille (Fierté Lesbienne Gay Bi Trans de Lille), GayKitschCamp, JCR, LCR, Les Mauves, Les Panthères roses, PASTT (Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres), ProChoix, Ras l’front, Réseau intergalactique, Scalp-Reflex, SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies), SOS-Homophobie, TIRESIAS, Vamos!


Plateforme pour l’égalité des droits

L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : égalité des droits

Un homosexuel a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais le 16 janvier dernier. Cet acte homophobe particulièrement violent s’ajoute à la liste des nombreuses attaques visant les lesbiennes, les gays, les bis et les trans. En réaction, les récentes déclarations d’intention du gouvernement ne sauraient nous convaincre.

Tant que les lesbiennes, les gays, les bis et les trans resteront des sous-citoyenNEs selon la loi, elles et ils continueront à être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs.

La non-application des lois relatives à l’égalité femmes-hommes dans les domaines de l’éducation et du travail ainsi que les inégalités de droits fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre participent des violences faites aux femmes, aux lesbiennes, aux gays, aux bis et au trans.

Nous défendons le principe d’égalité en droits comme en faits, étape nécessaire pour lutter contre les discriminations fondées sur le sexe, l’orientation sexuelle, ou l’identité de genre.

Nous attendons donc du gouvernement qu’il lutte sans tarder pour l’égalité des droits, contre les préjugés et l’ignorance relatifs à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre et contre le sexisme.

Nous exigeons des mesures éducatives et législatives à la hauteur de l’urgence de la situation :
– La modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyenNEs sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre.
– La condamnation des discriminations basées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre de la victime au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l’antisémitisme.
– La pénalisation des propos discriminatoires (injures, diffamation, incitation à la haine) sexistes, homophobes, lesbophobes et transphobes, au même titre que le sont les propos racistes ou antisémites.
– La mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme, notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public (OFPRA, institution pénitentiaire, CNAM, Police Nationale…).
– Le droit au mariage civil pour les couples de même sexe ; l’extension aux couples homosexuels de l’ensemble des avantages (sociaux, fiscaux, séjour…) dont bénéficient les couples hétérosexuels ; l’égalité des droits entre les différents statuts civils et fiscaux : PACS, mariage, concubinage et célibat.
– L’accès à la procréation médicalement assistée et à l’adoption quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou le statut marital du/de la ou des demandeurEs.
– Que les trans ne soient plus classéEs comme malades mentaux par le système de soins français.
– La simplification de la procédure de changement d’état civil pour les trans (transsexuelLEs et transgenres) qu’elles ou ils soient opéréEs ou non, et l’accès à une prise en charge médicale choisie, rapide et efficace.
– La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs.

Ces exigences sont un pré-requis pour lutter contre les discriminations, dans la loi, dans les faits, dans les têtes.

Nous invitons les structures associatives et politiques et les individuEs dont la lutte contre les discriminations fait partie du combat politique, à rejoindre le Collectif pour l’égalité des droits et à soutenir cette plate-forme de revendications.