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Le dispositif décrit ci-dessous est valable tant pour la prise en charge de l’infection à VIH que pour l’accès aux traitements post-exposition au VIH.

La loi relative aux droits des malades renforce l’autonomie du mineur âgé de plus de 15 ans dans les décisions concernant sa santé. Si vous refusez que vos parents, ou tout autre titulaire de l’autorité parentale, soient informés de votre état sérologique et de votre prise en charge, vous devez en avertir votre médecin. L’article L. 1111-5 du Code de la santé publique dispose en effet que «le médecin peut se dispenser d’obtenir le consentement du ou des titulaires de l’autorité parentale sur les décisions médicales à prendre lorsque le traitement ou l’intervention s’impose pour sauvegarder la santé d’une personne mineure, dans le cas où cette dernière s’oppose expressément à la consultation du ou des titulaires de l’autorité parentale afin de garder le secret sur son état de santé.»

Les professionnels de santé sont dès lors tenus au secret médical. Le médecin ou une assistante sociale discuteront cependant longuement avec vous pour juger des avantages et des inconvénients à avertir au moins un de vos parents de votre situation, afin que vous preniez votre décision en toute connaissance de cause. Ils vous conseilleront par ailleurs de vous faire assister par un adulte proche, en qui vous avez toute confiance.

Si vous maintenez votre décision de ne pas avertir vos parents ou les titulaires de l’autorité parentale, il faudra, avant toute prise en charge, trouver des solutions pour assurer de façon discrète le remboursement des soins. Vous pouvez demander votre émancipation et bénéficier alors de la Couverture maladie universelle.

Si vous ne souhaitez pas vous émanciper, les coûts de vos soins peuvent être pris en charge par une prestation spécifique, l’Aide médicale d’État (AME). Il s’agit d’une aide qui permet l’accès aux soins des personnes les plus précarisées et qui n’ont pas accès à la CMU, comme les sans-papiers. Les services sociaux de votre hôpital se chargeront d’ouvrir un dossier d’AME à votre nom.

Une dernière solution consiste à ne déclarer sa séropositivité qu’à un des deux parents et assurer le remboursement des frais grâce à sa couverture sociale. Le problème du remboursement par la Sécurité sociale peut aussi concerner les enfants majeurs qui dépendent encore de leurs parents.