Demain, l’Union Européenne doit élaborer un accord global sur la question de l’immigration et de l’asile. Act Up-Paris dénonce la priorité accordée aux seuls objectifs de « sécurité » et de « contrôle de l’immigration », alors qu’elle est sensée garantir aux étrangers, notamment ceux atteints de pathologie grave, les droits élémentaires.
L’Union Européenne ne compte toujours qu’un seul pays (la France) ayant mis en place des lois destinées à régler la situation administrative des étrangers malades pour leur permettre de s’occuper de leur santé.
Et pourtant, même en France, ce droit élémentaire est aujourd’hui remis en cause par le non-respect des lois en place (articles 25-8 et12bis-11 de l’ordonnance du 2 novembre 1945) comme le montrent plusieurs affaires récentes.
« L’harmonisation » des lois qui est prévue doit se faire par le haut, notamment en garantissant aux étrangers atteint de pathologie grave une inexpulsabilité inconditionnelle et le droit au séjour, en France comme dans le reste de l’Europe.
Dans le même temps, l’Union Européenne doit accélérer l’octroi de licences obligatoires et les importations parallèles et aider à l’arrivée de médicaments génériques dans les pays qui le souhaitent. Elle en a les moyens. Elle ne le fait pas.
Par conséquent, nous ne laisseront pas Aznar, Blair, Raffarin ou les autres mépriser les malades en se terrant dans un protectionnisme avare, nourri par l’amalgame entre insécurité et immigration.
Dernière minute ! ! ! Comble du protectionnisme : nous apprenons aujourd’hui que l’Espagne a refusé d’accorder à plusieurs boursiers « issus de pays en voie de développement », un visa pour se rendre à la XIVème Conférence Internationale sur le sida à Barcelone. Une belle façon pour l’Espagne de conclure 6 mois de présidence de l’U.E.