Ce contenu a 22 ans. Merci de lire cette page en gardant son âge et son contexte en tête.

Aujourd’hui, Act Up-Paris a décidé d’effectuer un «zap phone/fax» contre le Ministère des Affaires Étrangères et contre l’Elysée pour protester contre le silence et la diplomatie à géométrie variable du gouvernement français en matière de respect des droits de l’homme.

Le 1er janvier 2001, trois Saoudiens étaient décapités en raison de leur
homosexualité présumée. Ni Jacques Chirac, ni le gouvernement, n’ont
condamné cette exécution.

Pour justifier ce silence, on nous répète les mêmes arguments : pas
d’ingérence dans les décisions judiciaires d’un Etat souverain. Pourtant,
l’Etat et le gouvernement français ont plusieurs fois condamné les exécutions capitales aux Etats-Unis ou en Chine. Le principe de non-ingérence n’est ici qu’un prétexte.

Encore une fois, nous constatons que la vie d’un homosexuel ne vaut pas le risque de froisser les rapports commerciaux et politiques avec un pays qui persécute les gays, les lesbiennes et les femmes. Cette diplomatie à géométrie variable est intolérable. Ce silence cautionne les persécutions dont sont victimes les gays, les lesbiennes, les transsexuelles ou encore les femmes, partout dans le monde.

Act Up-Paris exige :
– le droit d’asile pour les homosexuels persécutés dans leurs pays.
– que le gouvernement et le président de la République condamnent sans appel les exécutions par décapitation de Ali Ben Hatan Ben Saad, Mohamed Ben Suleiman Ben Mohamed et Mohamed Ben Khalil Ben Abdallah.
– que la France et l’Europe cessent de soutenir politiquement les régimes criminels qui bafouent les droits des homosexuels, des lesbiennes et des
femmes.