Le système de protection sociale de la France garantit dans la plus grande majorité des cas une prise en charge médicale pour les personnes, françaises ou étrangères, résidant sur son sol. Cependant, pour les populations démunies, l’obstacle financier reste un frein pour l’accès aux soins : restes à charge, franchises, dépassement d’honoraires, dysfonctionnement des systèmes de dispense d’avance des frais, prestations non couvertes, etc. Le système d’assurance maladie de base apparait insuffisant pour garantir une prise en charge et une assurance complémentaire santé s’avère indispensable.
Selon l’INSEE, la sécurité sociale prend en charge 75,8 % des dépenses de soins. Même prises en charge au titre de l’ALD 7 (Affection de Longue Durée pour cause d’infection au VIH et/ou à une hépatite virale), les personnes vivant avec le VIH doivent assumer au minimum 500 € annuels au titre des restes à charge, n’incluant pas la dépense d’une assurance complémentaire santé, pour financer leurs soins.

En effet, restent à leur charge les déremboursements de certains médicaments, les dépassements d’honoraires et les actes non-inscrits à la nomenclature de l’Assurance-maladie (par exemple, certains actes de kinésithérapie), ainsi que différents forfaits et franchises dont le cumul des plafonds atteint 200 € par an : le forfait hospitalier (18 € par jour), le forfait de 1 € par consultation et le forfait de 18 € sur les actes hospitaliers lourds (sauf soins en rapport avec ALD). Les franchises médicales sont applicables aux personnes en ALD (0,50 € par boîte de médicament, le forfait de 1 € par consultation médicale, ainsi que par un examen de radiologie ou un bilan d’analyses de biologie médicale), à l’exception des mineurs, des femmes enceintes, des bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) ou de l’aide médicale de l’État (AME) [Rapport Morlat 2013].

Quand ce n’est pas par manque de moyens que les séropositifVEs n’ont pas accès aux soins, cela vient de refus de soins de praticiens (dentistes, médecins généralistes, gynécologues…).